Style du Wado-Ryu

Définition du Wado-Ryu

Traduction littéraire :

« Wa » est la paix, l’harmonie ; « Do » est la voie; « Ryu » est l’école.

Le Wado Ryu est donc l’école de la voie de la paix et de l’harmonie.

Le symbole :

Le kanji (idéogramme) « wa », au cœur des ailes d’une colombe.

Technique

Les origines du style selon le fondateur s’inspire de la « self-défense », tel le Ju- jitsu ou encore l’Aikido moderne. C’est pour cela que nous y trouvons des techniques axées sur les esquives linéaire et circulaires, plus en souplesse, en utilisant la force de l’adversaire.

Bien que les techniques d’attaques et de défenses du Karate soient communes à chaque style, le Wado Ryu à des techniques spécifiques : en effet certains tsukis lui sont propres : junzuki no tsukomi, gyaku tsuki no tsukomi, tobikomi nagashi tsuki, ce sont des évolutions des tsukis de base, avec esquive du buste plus ou moins prononcée.

A noter que souvent, l’adepte du Wado Ryu frappe en ippon ken ou nakadaka ippon ken (frappe à une phalange) pour atteindre les points vitaux. Cette particularité se retrouve notamment dans les kihon kumité.

Histoire du Wado-Ryu

Le style Wado-Ryu a été fondé par le dernier grand maître, Hironori OTSUKA (1892-1982).

OTSUKA Sensei est né le 1er juin 1892 à Shimodate, près de Tokyo. Il débute les arts martiaux à l’âge de six ans avec le Yoshin Ryu Jujitsu, sous Shinzaburo Nakayam. À l’age de 29 ans, il reçoit le titre de  » Menkyo-Kaiden « , le désignant comme le maître successeur de ce style.

En 1922, il débute son apprentissage sous Gichin Funakoshi et apprend le style Shotokan, pour devenir l’un de ses meilleurs élèves. Il retourna à Okinawa pour apprendre plus profondément ce que les maîtres de G. Funakoshi lui avaient enseigné. Il réalisa que G. Funakoshi avait trop simplifié et modifié les techniques et les katas, et pour ces raisons en 1934, il élabora un nouveau style de karaté moins brutal et dur que celui de G. Funakoshi mais plus en relation à son physique en y combinant une partie de Jujitsu. Il créé par exemple les Yakusoku Kumite. Ce sont des séquences d’attaques et défenses axées sur les esquives codifiées se pratiquant à deux.

En 1938, il adopte le nom de Wado Ryu pour son école. Après la deuxième guerre mondiale, le Wado Ryu commence à être enseigné dans les universités japonaises. En 1966, il fut décoré par l’empereur du Japon de la médaille de Sokokyoku Jitsu-Sho, pour ses efforts dans le karaté. En 1967, il changea le nom de Wado-Ryu pour Wado-Kai, Ryu signifie Style et Kai signifie organisation. En 1972, la « International Martial Arts Federation Kobusa Bu In », lui décerna un 10e Dan dans le karaté-do, réservé pour le fondateur du style. Ses travaux et ses recherches sur les Arts Martiaux lui vaudront plusieurs distinctions, notamment celle de Hanshi (maître de premier rang) et en 1972, Meijin (expert).

À cet honneur il devint la tête dirigeante de tous les arts martiaux sous l’organisation du « All Japan Karate-do Federation ». Hironori Otsuka, décéda le 29 janvier 1982, à l’âge de 90 ans.

À la mort de Otsuka Sensei, le WADO s’est séparé en quatre branches, le Wado-Ryu sous Jiro Otsuka Sensei, le Wado-International Karate-do Federation sous Tatsuo Suzuki Sensei, le Wado-Kai (JKF) et le Wado-Kai (Shintani Wado-Kai Karate-do Federation) sous Masaru Shintani.

Hironori Ōtsuka

« L’action violente peut être comprise comme la voie des arts martiaux, mais la véritable signification des arts martiaux est de chercher et d’atteindre la voie de la paix et de l’harmonie. »

Origine du Karaté

Le karaté trace traditionnellement son origine au moine bouddhiste indien du nom Damura Daishi (Bodhidharma), qui inventa des séries de mouvements basés sur les mouvements naturels des animaux.

Après ce temps ces exercices seront développés dans un système réel d’art martial connu, le Shorinji Kempo. Selon la légende, pendant le 6e siècle, celui-ci a voyagé en chine pour propager les enseignements bouddhistes. Bodhidharma enseigna aux moines du monastère du Shaolin-Szu des exercices d’entraînements physiques.

Ces exercices physiques ont été pris de l’art martial indien Vàjramushti et avec le temps, ils ont été utilisés régulièrement par les moines pour renforcer leurs corps et utilisécomme autodéfense. Cet art martial plus tard a été répandu en Chine et développé dans plusieurs écoles et systèmes avec le nom collectif Ch’üan-fa (Kung Fu).

Par une alliance politique entre Okinawa et la Chine en 1372, les arts chinois ont été propagés vers l’Est d’Okinawa encouragé par l’empereur chinois. Il est dit que par ce Ch’üan-fa a commencé un nouveau style de combat appelé Tode, sur l’île d’OkinawaOkinawa est une des nombreuses îles qui forment Ryukyu Islands, situé à mi-chemin entre le Japon et la Chine. Okinawa a deux grandes cités à cette époque (Shuri et Naha) qui sont très riche dans l’histoire des arts martiaux. Beaucoup de combat à eu lieu à cette époque entre le Japon et la Chine pour prendre possession de l’île de Ryukyu.

En 1609, Tokugawa Shogun permit au clan Satsuma d’occupé l’île de Ryukyu qui interdit aux habitants locaux d’apprendre à se défendre et interdit le port des armes. Cette interdiction est donc bien antérieure à la domination des féodaux japonais au XVIIe siècle. C’est la noblesse, formant un cercle privilégié, qui, la première a pu accéder à l’art du combat transmis par les ambassades chinoises et par les habitants de Kumé. La technique Udon-Te (udon signifie palais) était transmise à cette époque aux fils aînés des familles de la haute noblesse. La famille Motobu fut la seule à avoir pu perpétuer cette tradition jusqu’au début du XXe siècle. Craignant ensuite la disparition de ce savoir, le dernier descendant, Chôyû Motobu le transmit à son disciple Seikichi Uehara qui l’enseigna dans son dojo. Le secret de la transmission était respecté à tel point que Chôki Motobu, le frère cadet de Chôyû , n’avait pas eu connaissance de l’art de la famille que pratiquait son frère aîné. Cette prohibition a apporté avec lui un intérêt accru pour l’art de combattre à main nue, et les gens ont commencé à pratiquer ces activités dans le secret. Une oppposition était portant depuis longtemps établie à Okinawa entre les deux termes Tô-de (art du combat chinois) et Okinawa-Te (l’art du combat d’Okinawa).

En 1875 Okinawa devient officiellement une partie du Japon. Pendant cette période les styles de combat Tode et Ch’üan-fa ont été finalement fusionnés sous le nom de Te (les mains), qui à leur tour deviendront trois écoles différentes. Ceux-ci ont été nommés selon les villes Shuri (Shurite), Naha (Nahate) et Tomari (Tomarite), qui deviendront unis et connu sous le nom de Okinawa-te. Okinawa-Te étant lui-même divisé en Shuri-Te, Tomari-Te et Naha-Te. Il est que problable que l’art du combat d’Okinawa se soit développé à partir de l’art du combat chinois.Tous les styles de karaté moderne ont eu comme origine, une de ces trois écoles.

Deux témoignages suivants sont tirés du livre « Histoire du Karate-Do » de Kenji Tokitsu et sont plus complémentaires que contradictoires.

Témoignage de S. Gima : « Selon mon grand-père, le karaté-jutsu (appellation ancienne du karaté-do) n’était jusqu’à son époque pratiqué que dans le village de Kumémura. On disait que le karaté-jutsu de Shuri avait été rapporté par le Seigneur Makabé à son retour de Pékin (à la fin du XVIIIe siècle). Ensuite commença la lignée des Sakugawa, suivie de Sôkon B. Matsumura et de Ankô Itosu ».

Témoignage de Fuyû Iba (1876-1947), linguiste originaire d’Okinawa : « … je crois qu’il serait plus juste de penser que le karaté a été importé par les habitants de Ryûkyû qui allaient périodiquement, pour une durée de deux ans, travailler dans les comptoirs commerciaux de la maison de Ryûkyû au Fujian en Chine, surtout à la fin de la dynastie Ming au XVIIe siècle, alors que les habitants de l’île étaient soumis à l’interdiction des armes. Ils ont donc appris des techniques d’autodéfense. Mon grand-père est allé lui-aussi plusieurs fois au Fujian où il a appris ces techniques. Mais il refusait d’en parler, disant qu’il s’agissait simplement d’autodéfense.

Ces témoignages nous laissent supposer que les racines du Shuri-Te, habituellement considéré comme le courant le plus ancien, remontent explicitement au XVIIe ou XVIIIe siècle.

Le Karaté Moderne

Le 10 novembre 1868, le fondateur du Shotokan, maître Gichin Funakoshi né dans le village de Shuri.

En 1879, à l’âge de 11 ans, il étudia le Shuri-Te sous le maître Yasutne Itosu.

Celui-ci appris très rapidement et en 1917, il a été choisi de partir de Kyoto pour donner une démonstration publique au Japon. C’est à ce moment qu’il introduit le mot KARATE, traduit KARA veut dire vide et TE, les mains.

Cinq ans plus tard, en 1922, il fît une autre démonstration publique au national athletic exhibition à Tokyo, aux demandes de ses amis, de leur enseigner ce karaté. Son dojo ouvra ses portes à Zoshigawa dans Tokyo, nommé par ses élèves Shotokan, Kan qui veut dire maison, donc la maison de Shoto, qui est en réalité le nom d’artiste de maître Funakoshi qui l’utilise quand il écrit des poèmes. Maître Gichin Funakoshi mourut en 1957 à l’âge de 88 ans.

Plusieurs autres styles de karaté proviennent de l’école de Funakoshi Sensei entre autres :

  • Maître Matsutatsu Oyama qui fonda le Kyokoshinkai.
  • Maître Hironori Otsuka qui fonda le Wado-Ryu.(voir histoire du Wado-Ryu)
  • Kanryu Higashiona Sensei, né en 1853, un maître de karaté actif pendant la deuxième moitié du 19e siècle, développa son karaté à partir de Naha-Te avec des influences du Ch’üan-fa de la Chine méditoriale. L’école de Higashionnas s’est appelée le Shorei-Ryu. Il décéda en 1915.
  • En 1887, naissait Kewa Mabuni Sensei, fondateur du Shito-Ryu, descendant d’un rang de guerrier d’Okinawa appelé « Bushi ».
  • Mabuni Sensei appris le Shuri-Te de Yasutne Itosu Sensei (1830-1915) qui a son tour était un élève de Sokan Matsumura Sensei (1792-1887) le père du Shorin-Ryu. De plus il appris le Naha-Te de Kanryu Higashionna Sensei (1853-1915) et de Seiko Arakaki Sensei (1840-1918). Mabuni Sensei mourut à Osaka, Japon en mai 1952 à l’âge de 64 ans.
  • Un autre des étudiants de Higashionnas Sensei était Chojun Miyagi Sensei (1888-1953), qui comme Higashionnas Sensei est venu pour voyager en Chine pour augmenter sa connaissance. En 1929, il a présenté son propre style, le Goju-Ryu, au Japon.
  • En 1923, Choi Yong-Li est né dans le sud-ouest de la Corée. A l’age de quinze ans, il décida de changer son nom en Masutastsu Oyama. Après deux ans de pratique de Shotokan sous Gichin Funakoshi, Oyama a laissé le Shotokan pour le Goju-Ryu sous un professeur coréen, So Nei Chu. Oyama est venu pour souligner la force dans sa formation et en 1956, il fonda le Kyokoshinkai, un karaté plein contact. Oyama Sensei est décédé en 1995 d’un cancer.

 

Le style Wado-Ryu a été fondé par le dernier grand maître, Hironori Otsuka (1892-1982). (voir origine du wado).

Voici une liste plus complète des styles de karaté provenant d’Okinawa ou du Japon :

Chinto-Ryu, Chito-Ryu, Doshinkan, Gohaku-Kai, Goju-Ryu (Kanzen), Goju-Ryu (Okinawan), Goju-Ryu (Meibukan), Gosoku-Ryu, Isshin-Ryu, Kenseido, Koei-Kan, Kosho-Ryu Kenpo, Kyokoshinkai, Kyu Shin Ryu, Motobu-Ryu, Okinawan Kempo, Okinawa-Te, Ryokukai, Ryuken, RyuKyu Kempo, Sanzyu-Ryu, Seido, Seidokan, Seishin-Ryu, Shindo Jinen-Ryu, Shinjimasu, Shinko-Ryu, Shito-Ryu (Itosu-Kai), Shito-Ryu (Seishinkai), Shito-Ryu (Kofukan), Shito-Ryu (Kuniba Ha), Shito-Ryu (Motobu Ha), Shorin-Ryu (Kobayashi), Shorin-Ryu (Matsubayashi), Shorin-Ryu (Shobayashi), Shorin-Ryu (Matsumura), Shorinji Kempo, Shorinji-Ryu, Shoshin-Ryu, Shotokai, Shotokan, Shotoshinkai, Shudokai, Shuri-Ryu, Shuri-Te, Uechi-Ryu, Wado-Kai, Wado-Ryu, Washin-Ryu, Yoseikan, Yushukai, Yuishinkan

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